ACTU N2

National 2 : Biesheim avait la tête des mauvais jours

Méconnaissable, l’ASC Biesheim a été punie à domicile par Saint-Quentin, la lanterne rouge du groupe D de National 2. La thèse de l’accident est privilégiée. Mais une chose est sûre, les Rhénans vont au-devant d’une grande déconvenue s’ils n’élèvent pas leur niveau contre Furiani et Bourg-en-Bresse dans les deux chocs du haut de tableau qui les attendent. 

Comme souvent, on a crié de joie dans les vestiaires du stade municipal de Biesheim. Mais contrairement à ce qu’on aurait pu penser avant le match, c’est de celui qui accueillait les visiteurs que s’est échappé le bruit. Après Furiani/Agliani, Saint-Quentin n’est que la deuxième équipe à être venue s’imposer sur les bords du Giessen cette saison. Et si la rencontre aurait pu basculer d’un côté comme de l’autre, la lanterne rouge du N2 n’a pas volé sa victoire.

C’est que l’ASCB a évolué très loin de son niveau habituel. Sous une chaleur déjà estivale, elle a rapidement fait preuve de fébrilité, notamment en défense, avec certains cadres visiblement en méforme. Alors qu’elle avait les armes pour maîtriser un adversaire limité, malgré une belle puissance offensive, elle a été incapable de mettre le pied sur le ballon. Un manque de consistance rédhibitoire.

Inconstant et inconsistant

« Dans l’agressivité et la combativité, on était nettement en dessous, déplore Vincent Rychen, le coach haut-rhinois. Notre bloc équipe était trop ouvert, pas suffisamment dense. On mène deux fois au score mais on laisse Saint-Quentin dans le match. C’était trop décousu. » D’habitude bien rodé, le jeu des Rhénans a cette fois-ci manqué de précision. Trop de relances à l’emporte-pièce, pas suffisamment de dédoublements comme sur l’action du but d’Alain Reppert, peu de récupérations hautes : les Alsaciens ont manqué de trop de choses. « Dans le contenu, c’est l’un de nos pires matches de la saison, confirme Thibault Ribeiro. D’habitude, les duels sont nos points forts. Là, on n’y était pas sur les seconds ballons. Et s’il y a eu des faits de jeu (une main saint-quentinoise non sifflée dans la surface tandis qu’Evan Garot semble s’aider du bras pour inscrire le troisième but de l’OSQ, ndlr) , on ne va pas se cacher derrière ça. Je n’ai pas vraiment d’explication. On n’a pas réussi à gérer nos temps faibles. C’était un jour sans. » Est-ce qu’une forme de pression a aussi pu jouer ? En ouvrant cette 21e journée, l’ASCB avait une occasion en or de prendre la tête de la poule D pour la première fois de la saison, ne serait-ce que pour une heure, et de mettre la pression sur les autres équipes du haut de tableau. Elle a raté son coup. Et personne ne voulait mettre ce non-match sur le compte d’une approche mentale défaillante.

Alors que le maintien est quasi assuré, la gestion des émotions sera primordiale pour s’offrir une dernière ligne droite trépidante. D’autant plus que les Rhénans vont jouer le reste de leurs ambitions lors des deux prochaines journées avec un voyage à Furiani (2e ) et la réception du leader burgien.

« Être bien plus conquérant à Furiani »

« Si on fait des prestations comme ça, on ne prendra pas de points. On a manqué d’exigence. On était aussi dans le dur physiquement. On doit trouver le moyen de bien finir la saison », insiste Vincent Rychen. « On devra être bien plus conquérant à Furiani. Le maintien reste le plus important. Mais quand vous êtes en haut (troisièmes) , il y a aussi quelque chose de beau à aller chercher », positive Thibault Ribeiro.

Biesheim va rapidement savoir à quoi s’attendre pour cette fin de championnat. Et si la thèse de l’accident était la bonne explication…

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