National 2 : le vrai visage de Biesheim
Le naufrage à Feignies (3-0 le 24 février) n’était qu’un accident. L’ASC Biesheim a retrouvé toutes ses valeurs, samedi en Ile-de-France, où elle a tenu en échec Fleury (0-0), candidat à l’accession en National. Vincent Rychen, l’entraîneur rhénan, et son gardien Bastien Rempp ne cachent pas leur satisfaction.
À Feignies, le 24 février, Biesheim n’avait pas affiché son « visage habituel », aux dires de Vincent Rychen. « On avait pris une grosse claque et on voulait réagir », résume le coach.
C’est chose faite. Samedi, à Fleury (0-0), l’ASCB a retrouvé toute la « solidarité » qui la caractérise, « face à une grosse écurie » de son championnat, « désireuse d’accéder à l’échelon supérieur ». « Le groupe a bien travaillé pour préparer ce match et a répondu à mes attentes, en livrant une prestation cohérente offensivement et défensivement », apprécie le technicien.
Le nul est globalement équitable, Viana, côté rhénan, et Koffi, dans les rangs franciliens, ayant tous les deux tiré sur le poteau. « Aux points, on aurait gagné, estime même Bastien Rempp, le gardien biesheimois. Nous avons obtenu plusieurs occasions et pour ma part, je n’ai pas eu d’arrêt à effectuer. J’ai simplement dû couper un centre fort en fin de rencontre. »
« Nous sommes unis et c’est beau »
En attendant que des discussions ne s’ouvrent avec les uns et les autres, Vincent Rychen conseille à ses joueurs de « ne rien lâcher mentalement » et de « continuer à se montrer conquérants », lors des huit dernières journées. Son équipe a beau réaliser une saison magnifique jusqu’à présent – de surcroît avec des moyens limités –, le stratège rhénan n’a pas la prétention d’être plus compétent que ses confrères, à l’échelle de la quatrième division française.
Invité à s’exprimer sur la situation délicate du voisin colmarien, le coach de l’ASCB a spontanément rappelé que le SRC menait 1-0, samedi contre Créteil, avant de s’incliner (1-2). « C’est dur, le N2. Chaque confrontation se joue sur des détails. Et quand on tombe dans une spirale négative, il n’est jamais simple d’en sortir, souffle-t-il. À chacun ses problèmes. Tout ce que je peux dire, en tant qu’Alsacien, c’est que je souhaite que Colmar et Haguenau se maintiennent en N2. »
Un calendrier favorable ces trois prochaines semaines ?
Les mois défilent et les Rhénans, eux, dégagent toujours une belle impression de solidité. Ils n’ont concédé qu’une défaite en 2024 – l’accident à Feignies –, alors qu’ils ont disputé quatre de leurs six derniers matches « à l’extérieur », comme le rappelle Vincent Rychen. Difficile de demander davantage à un promu.
Avant d’affronter les deux premiers (le seront-ils toujours à ce moment-là ?), Furiani-Agliani (le 13 avril en Corse) et Bourg-en-Bresse (le 20 à domicile), Bastien Rempp et ses partenaires ont un calendrier abordable – du moins en apparence – lors des trois semaines à venir. Ils recevront Wasquehal (8e ) samedi prochain et se déplaceront ensuite sur la pelouse d’Auxerre II (9e ), avant d’accueillir Saint-Quentin, l’avant-dernier.
Attention, « certains de ces adversaires ne sont pas si loin que ça de nous au classement », prévient le gardien. « Ce qu’on voudrait, c’est faire le plein à la maison et se maintenir le plus rapidement possible. Après, si on peut batailler pour le podium, on ne va pas s’en priver… »
« Nous sommes pragmatiques et nous avançons étape par étape, dans un championnat qui est éprouvant », synthétise Vincent Rychen.