En se rendant ce samedi (17 heures) au Parc des Sports Michel Platini pour y affronter la réserve nancéienne, l’ASC Biesheim va en finir avec une saison particulière comme le précise Dominique Lihrmann, son technicien.
« Ce ne fut pas une saison facile. J’ai dû me retrouver en position d’entraîneur et cela ne fut pas sain. Mais à l’arrivée, la saison a été riche en enseignements. Néanmoins, je reste sur ma faim concernant l’aspect humain. »
C’est par cette phrase pleine de sens que Dominique Lihrmann a esquissé un début de bilan de sa saison. Une saison où il n’était censé, au départ, ne donner qu’un coup de main à Lucas Catalano, mais où il s’est finalement retrouvé avec la casquette du coach principal, suite à l’arrêt de son prédécesseur.
L’ancien technicien du SR Colmar ne voulait plus entraîner, mais a pourtant accepté, par amitié pour le président Vincent Schmitt. « J’ai toujours privilégié les relations humaines et cela ne fut pas facile au départ car nous avons essuyé des vents contraires, voire des rafales et même des tempêtes », explique-t-il, avec son sens inné de la formule. « Dès la préparation, après le Covid, ce fut difficile car il y a eu un manque de musculature et les efforts ont été doublés par les joueurs. »
Puis la saison de l’ASCB a tourné au cauchemar avec la disparition tragique de Vauvenargues Kehi. « Ce jour-là, le 4 septembre, nous avons perdu notre n°9 (Alain Reppert) pour la saison, et notre n°1 pour la vie. Ce fut terrible, mais il a pourtant fallu continuer… »
Après la prise de fonction au mois de janvier, au côté de Pape Dieye, Dominique Lihrmann a récupéré un vestiaire coupé en deux où les pros bas-rhinois et les pros haut-rhinois profitent des non-dits pour tenter de faire vaciller la maison bleue.
« Nous avons alors redistribué les cartes et nous nous sommes entraînés les mardis avec le groupe de la réserve (R1).
Cela a ouvert des portes et certains ont pu pointer le bout de leur nez. Tout était basé sur la forme du moment et non sur les CV. »
Cela ne s’est évidemment pas fait sans grincements de dents, mais les résultats ont démontré que le groupe avait retrouvé une certaine cohésion dans l’adversité. « Nous avons fait front et nous avons retrouvé une harmonie », assure Doumé Lihrmann. « On est sortis de cette zone de brouillard. Au final j’ai plus de satisfactions que de regrets car c’est tout à l’honneur du club de ne pas avoir sombré dans la tempête. Je veux vraiment remercier tout le monde, des joueurs au président, en passant par le comité. On a tous grandi ensemble. Je souhaite une bonne route à tout le monde. »
Ce matin, à l’assaut du dernier acte de l’exercice 2021/2022 face à Nancy II, l’ASCB pointe au 5e rang de la hiérarchie. Et son coach ‘‘intérimaire’’ peut en être fier…