[ NATIONAL 3 ] : UN DERBY RENVERSANT

Longtemps, Colmar s’est cassé les dents sur une vaillante équipe de Biesheim qui a parfaitement appliqué son plan de jeu. Mais le leader, pas dans un grand jour, n’a jamais renoncé pour tout renverser dans le temps additionnel (1-2).

« Il n’y a que le foot pour nous procurer des sensations comme celles-là. Même si on n’a pas été bons, les garçons ont eu du cœur», pouvait sourire un José Guerra soulagé après le succès de ses hommes. «Biesheim a défendu bas et a tout bien fait en mettant de l’intensité à la récupération du ballon. »

Sans doute refroidie par le scénario de l’aller, mais aussi affaiblie par de nombreuses absences, l’ASCB n’a pas cherché à emballer la rencontre. Bien au contraire, durant 90 minutes, elle est restée compacte dans sa moitié de terrain pour réduire un maximum les espaces dont raffolent tant les Verts.

Une tactique payante puisque Colmar, en manque d’inspiration, n’a pas su contourner le bloc rhénan.

Sa domination était stérile en raison d’un manque de vitesse et de créativité sur chaque attaque placée. En quadrillant parfaitement le terrain, en se montrant disciplinés, les hommes de “Doumé” Lihrmann ont neutralisé leur adversaire incapable de se créer la moindre occasion en première période, malgré de sacrés manieurs de ballon comme Gherardi, Bischoff ou encore Belahmeur.

Et sur sa première incursion véritable dans le camp colmarien, Chevrier s’est retrouvé à point nommé pour reprendre un corner bien remisé par Camara (1-0, 33e ).

Les Verts, pas dans un grand jour, n’ont pas su réagir à ce coup du sort. Au contraire, Bresson faisait passer un nouveau frisson mais son centre ne trouvait personne dans les six mètres (39e ).

 

Le SRC n’a pas été plus inspiré après le repos et aurait même pu se retrouver à dix si Knoepffler avait été sanctionné d’un deuxième carton jaune pour un tampon sur Alves (55e ). Un peu plus tôt, c’est Chevrier qui était passé près de la correctionnelle (48e ). Toujours aussi timorée offensivement, l’ASCB a pourtant continué à être dangereuse sur coup de pied arrêté, notamment sur un coup franc de Nellec (55e ).

Et Pape Dieye, l’ancien Colmarien et actuel adjoint de Lihrmann, titularisé par surprise, était à deux doigts de conclure un contre express mené par Bihr (67e).

Le SRC, bien pâle et amoindri offensivement (Stoltz et Tuta blessés) n’a jamais affiché le visage d’un leader conquérant. Belahmeur a eu beau trouver le petit filet (61e ), ce ne fut qu’un pétard mouillé. De la maladresse, trop de maladresse…

La rentrée de Grimm (78e ), permettant à Baka de monter d’un cran, a été un tournant.

L’ex du Racing a d’abord cru égaliser sur une tête plongeante sauvée magnifiquement par Rempp sur sa ligne (82e ). Pour sauver ce SRC bien trop indigent, il a fallu un grain de folie que Grimm, encore lui, a apporté d’une volée exquise sous la barre (1-1, 90e +3).

« Il fallait frapper, prendre des risques. Cette fois, c’est tombé sur moi.

Ça a reboosté toute l’équipe », savourait le trentenaire.

 

Dans la continuité en effet, sur un coup franc, Baka délivrait une seconde passe décisive de la tête pour Knoepffler seul face au but vide (1-2, 90e +5). Insensé !

 

« Les joueurs ont fait les efforts qu’il fallait. On a aussi eu l’occasion de faire le break.

Le plan était presque parfait », regrettait Dominique Lihrmann à l’issue des débats.

Mais avec ce Colmar-là, porté par une foi peu commune, le presque parfait ne suffit pas.

 

PAR L’ALSACE 15/04/2022

 

LA REACTION D'APRES-MATCH DE PAPE DIEYE

“Il y a beaucoup de déception après ce match.

Pourtant notre contenu proposé durant le match était très bien. Mais bon… Un match se joue jusqu’à la fin, jusqu’à la dernière seconde.

Colmar a eu la chance du premier, ils ont su renverser la tendance mais nous avons fait un très beau match aujourd’hui, surtout collectivement, donc on va essayer de rester sur ce contenu, et continuer à travailler pour les prochains matchs.”

partager l'article

Share on Facebook
Share on Twitter

LAISSER UN COMMENTAIRE